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À la faveur de l’automne

L’été est bel et bien terminé. Plus de doute. L’automne prend sa place et le fait savoir par tous les moyens à sa disposition.

D’abord vestimentaire. Les humains ressortent leurs plus beaux pulls en pilou pilou et leurs pantalons en velours côtelés. Parce qu’ils le font toujours trop tard, on entend une ribambelle de reniflements, de gorge qui gratte et de toux. Les animaux à poils se préparent et commencent à muer. Ceux à plumes sont déjà partis en direction du sud.

Par esprit de compétition, l’automne veut montrer à l’été qu’il est à l’origine des plus belles couleurs. Il suffit de se balader en forêt pour avoir envie de lui donner raison. L’atmosphère y est tellement chatoyante que l’on se croirait en train de lancer un feu dans l’âtre, en vue de se délecter d’une poêlée de châtaignes. Et ça tombe bien, puisqu’à l’automne, les châtaignes sont à portée de main.

Malgré tout ce paraitre flamboyant, on sent poindre une certaine envie de la part de cette saison. Elle ne peut s’empêcher de multiplier les clins d’œil à l’été.

Tes légumes du soleil sont pleins de couleurs ? Regarde les miens, leurs nuances sont infinies. Les gens qui prennent le soleil en été sont tout bronzés ? Il suffit de se promener sous un ginkgo biloba qui jaunit en novembre et vous l’aurez votre teint halé.

C’est finalement en Amérique du Nord que l’automne est parvenu à déclarer sa flamme à la saison le précédent.

Son petit surnom là-bas ? L’été indien.