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À la soupe

Qu’il est curieux de se dire que les codes couleurs, pourtant si pertinents dans bon nombre de domaines, peuvent être totalement inversés lorsqu’il s’agit de parler de soupe.

Prenons le cas d’un feu tricolore. D’ordinaire, le vert indique que le passage est libre, et donc que tout va bien, le feu orange qu’il vaudrait mieux lever un peu le pied mais que ça va passer, et le rouge qu’il faut s’arrêter (et donc que tout va mal).

Eh bien c’est tout à fait le contraire dans l’univers voluptueux des soupes.

Une soupe rouge, c’est bon signe. Elle est sûrement à la tomate, elle va peut-être piquer un peu mais vous êtes garantis d’une expérience délicieuse et heureuse.

La soupe orange, généralement élaborée à partir de cucurbitacées, est tout aussi agréable. Il faut simplement faire attention à ce que l’on mette avec. Patate douce, gingembre, citronnelle ou lait de coco, pas de problème. Si l’orange provient de la carotte, il vaut mieux être vigilant et ralentir. Cela peut ramener à des souvenirs de potages insipides de la cantine du collège Jeanne d’Arc d’Yste-en-Boule et entrainer plus de mal que de bien

La soupe verte est à éviter à tout prix. Faite à partir de cresson, d’oseille ou d’épinard, elles vous veulent du mal. Le pire étant la soupe de fanes de radis. Celle-là n’a qu’un souhait. Votre décès.