L'on ne peut cacher aiguille en sac

C’est un véritable gang. Une mafia qui a pris de la puissance en s’inspirant des looks cosy de Pinterest.

Les membres de ce gang dépoussièrent une activité autrefois qualifiée de ringarde et vieillotte. Une activité qui m’a par ailleurs permis d’avoir les plus beaux pulls que j’ai jamais possédés. Pensée spéciale pour ce pull Donald Duck. Merci Grand-mère.

Leurs signes distinctifs ? Un grand sac contenant aiguilles à tricoter, pelotes de laine et paire de ciseaux. Car vous l’aviez bien compris, le gang dont nous parlons aujourd’hui est celui des tricoteuses.

Et attention, il faut s’en méfier. Sous leurs airs sympathiques et duveteuses, ce sont de féroces adversaires, capables de vous crever un œil avec leurs longues aiguilles. En fait, le tricot 2.0 parvient à allier la douceur de la laine aux cours de self-défense de l’asso du coin. À mi-chemin entre l’univers vaporeux des mailles qui s’entremêlent et le monde où tout est permis du krav-maga. À cheval entre Eric Bompard et Laura Flessel.

Et les cagoules ? Parlons-en ! N’avez-vous pas remarqué la recrudescence des braquages de banque depuis que cette nouvelle tendance est arrivée ? Simple coïncidence ? Je ne pense pas.

Pourtant, personne ne l’évoque. Le monde entier se pâme devant leurs nouvelles créations, qu’ils s’agissent de cette belle écharpe en Jacquard ou ce bonnet couleur pastel si mignon.

C’est que ce gang a des connexions profondes. Pensez-y. Dans une époque où l’on ne peut plus rentrer dans une bibliothèque avec une paire de ciseau à bout rond (par peur qu’un découpeur fou mette en pièces leurs précieux livres ?), les tricoteuses s’infiltrent partout. Sous les portiques de sécurité, dans le train, au cinéma, dans les files d’attentes, sur un banc à la pause déj. Avec leur équipement mortel qui plus est ! Et personne ne voit rien à y objecter.

Drôlement louche cette affaire, non ?