All aboard !
Aujourd’hui, je me rends à Chambéry avec Laika. Au programme, plus de 5h de train, dont un changement à Lyon. Le tout accompagné par un vélo car j’aime le défi.
Cela va être un sacré test pour moi. Moi qui d’ordinaire tente de ne jamais me faire remarquer, de rester discret et dans la norme pour ne pas déranger. Je vais devoir composer avec un chien qui n’a que faire de ces considérations et qui est bien décidé à exprimer ses émotions.
Enfin cela, c’est ce que je pensais à mon arrivée dans le train.
Cela fait maintenant plus d’une heure que nous roulons et Laika est sage. Hormis quelques protestations d’usage au départ de Marseille, elle se tient bien. Elle est à mes pieds et reste tranquille. Le regard amusé de la mamie d’en face me détend.
Un contrôleur compréhensif me rappelle qu’idéalement il faudrait la museler mais me fait confiance pour la laisser respirer librement.
Cela offre un beau contraste avec le vigile d’hier, pour qui « la règle c’est la règle. »
Il devrait y avoir plus d’humains comme ce contrôleur. Les gens s’en porteraient d’autant mieux.
Point à 2h. Ce n’était qu’une trêve, Laika n’aime définitivement pas le train. Elle a la bougeotte et est redevenue bavarde. Je me suis relocalisé dans le local à vélo. Là au moins, elle peut pleurer de tout son saoul. Ça doit pourtant être agréable les vibrations du train dans le dos.
Point à 3h. Un autre contrôleur est passé, une version beaucoup plus bête et méchante, du genre la règle c’est la règle et estimez-vous heureux que je ne vous colle pas une amende d’emblée. « C’est votre responsabilité si elle mord quelqu’un. » Qu’elle le morde lui, ça me ferait le plus grand bien. Ou mieux encore ! La prochaine fois, c’est moi qui vais le mordre. À ma connaissance, il n’est pas prévu de museler des humains dans le règlement qu’il respecte à la lettre.
3h40. Laika a changé la façon de manifester son mécontentement. C’est maintenant par des pets de plus en plus odorants. Je vais tâcher de trouver un parc à Lyon histoire qu’elle se soulage et que nous terminions sereinement ce voyage.
Mission lyonnaise accomplie. J’ai découvert la bête noire de Laika : les escalators. Alors qu’elle faisait la maligne en roulant des mécaniques dans le parc, je la retrouve toute penaude et recroquevillée sur elle-même sur les escaliers roulants.
C’est parti pour la dernière heure et demie de train avant d’atteindre la terrasse d’Y. et F.
Là encore, je tombe sur des humains compréhensifs et gentils, qui couvrent Laika de caresses et qui tolèrent avec le sourire ses manifestations sonores.
Au sortir du train, pour nous défouler tous les deux, nous nous sommes rendus au Col de l’Epine. Le train n’est pas son mode de transport préféré et c’est ok. La prochaine fois, on remontera à pied.
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