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Azy'Madame !

Pessa’h est considéré par les juifs comme leur Pâques. C’est l’une des fêtes les plus respectées et célébrées de la religion.

Pessa’h, qui signifie « par-dessus », représente la fin de l’esclavagisme du peuple juif, sa sortie d’Égypte et le début de l’Exode.

Cela faisait un certain temps que Moïse demandait à Pharaon de laisser le peuple hébreu retourner dans son pays natal. Ce dernier refusait encore et toujours. De colère, Yahvé fit abattre sur l’Égypte dix fléaux plus terribles les uns que les autres.

Après avoir fait endurer à son peuple les neufs premières plaies, la dernière fut celle de trop. En découvrant la mort de tous les premiers-nés égyptiens, et constatant que les enfants d’Israël avaient été épargnés, Pharaon plia devant la volonté divine et accorda à Moïse le droit de guider son peuple hors d’Egypte.

Les juifs n’eurent que très peu de temps pour se préparer à ce grand voyage. Tant et si bien qu’ils se mirent en route en emportant du pain qui n’avait pas eu le temps de lever.

Et c’est à sur ce point précis que je souhaite développer mon histoire.

Il n’est plus question de marquer sa porte du sang d’un agneau fraichement sacrifié. Les temps ont changé. Mais certaines traditions ont la peau dure.

Ainsi, pour Pessa’h, il est interdit de consommer des ‘Hamets pendant sept jours. Cela concerne tout aliment ou boisson fait à partir de blé, d’orge, de seigle, d’avoine ou d’épeautre ayant fermenté. Non seulement il est interdit d’en consommer, mais il est aussi interdit d’en tirer profit ou même d’en posséder.

C’est ainsi que commence le plus grand ménage de printemps de la planète. Toutes les maisons juives doivent être nettoyées de fond en comble pour faire disparaitre la moindre miette de ces ‘Hamets.

C’est parti pour un nettoyage à grande eau. D’autres emploient des moyens plus drastiques :

Peuple à l’esprit pratique, les juifs ont pensé à tout. Pour les ‘Hamets dont ils ne peuvent se débarrasser avant Pessa’h, il leur est possible de les enfermer à double tour dans une pièce ou un coffre puis de les « vendre » à un non-juif avant la fête.

Cette vente n’est que temporaire, car tout aliment ou ustensiles ‘Hamets leur sera retourné à la fin de Pessa’h. De nombreux sites internet permettent cet échange, bien évidemment supervisé par un Rabbin des plus compétents.

Je vous ai perdu ? Je crois que je le suis aussi. Je vais donc terminer cette histoire en souhaitant une bonne Pâques à tous les juifs.

Hag Pessa'h Sameah!