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Ça sent bon !

Qu’il est agréable de se faire réveiller par l’odeur d’un pain tout chaud. Cette douce fragrance qui vient chatouiller nos narines au petit matin. D’autant plus quand on a vu tout l’amour qui a été mis dans son élaboration la veille au soir. C’est la garantie de passer une bonne journée.

Outre l’anticipation du plaisir de mordre dans ce bon pain frais, je pense que cette senteur vient réveiller en moi une foule de souvenirs heureux.

Je vous épargne les propos de Proust, mais il avait vu juste avec ses histoires de Madeleine. La mémoire olfactive serait la plus puissante d’entre toutes les mémoires sensorielles. Alors que les mots, le visage ou la manière qu’avait quelqu’un de nous toucher peut rapidement s’effacer, son odeur demeure.

Un passant croisé dans la rue portant ce parfum si spécial et c’est un aller simple au pays des souvenirs.  Le souvenir de mon grand-père Jacques et de sa respiration un peu asthmatique. L’impression de le voir en train de s’endormir sur son bout de table, en train « d’écouter notre doux babil ». Les apéros du mardi et du jeudi midi. Un pastis pour lui, un Canadou pour moi.

Il semblerait que l’information olfactive soit liée aux structures limbiques du cerveau, une zone responsable de la mémoire, de l’apprentissage et des émotions. Et donc des souvenirs.

J’aimerai continuer à expliquer ce phénomène mais j’ai peur que le pain refroidisse. En plus aujourd’hui, il y a de la confiture citron gingembre.

Je vous propose une tartine ?