Casse-toi, pôv con !

En octobre dernier, l’Union Pour les Entreprises des Bouches-du-Rhône (UPE 13) a organisé la 23^ème édition de leur Salon des entrepreneurs au Vélodrome avec, pour point d’orgue, l’intervention de l’ancien Président de la République française, M. Nicolas Sarkozy.

Ce dernier a commencé son discours par un émouvant hommage au « plus beau stade de France » qui est selon lui « un endroit de passion » avant de conclure que « ce qui manque le plus aujourd’hui, c’est la passion. »

Je n’ai pas eu la chance d’assister à sa conférence, je devais me rendre au spectacle de Kevina 2000, au non moins célèbre Morozoff.

Mais ce qui m’a le plus frappé lors de mon passage devant le Vélodrome, c’était le nombre de jeunes en train d’attendre de pouvoir entrer dans le stade, un livre de Sarko à la main. Ils avaient tous entre 14 et 18 ans, portaient des chaussures bateaux et un pull Saint-James sur les épaules. Je suis sûr qu’ils s’appelaient Jean-Eudes et Charles-Antoine.

Et la question que je me suis posé alors, et qui demeure encore aujourd’hui, est la suivante : comment se fait-il qu’à 15, on idolâtre déjà un type comme Sarkozy ? Comment, à 15 ans, peut-on être passionné par cette personne, au point de faire la queue 1h pour lui demander un autographe ?

Ne serait-il pas meilleur pour le développement cognitif de ces jeunes de s’intéresser à d’autres personnalités, ayant un rapport à la justice un peu plus sain ?

En tout cas pour moi, le choix était fait. Désolé Nico, mais en cette chaude soirée d’octobre, mon cœur penchait pour Kevina.