Comme on fait son lit, on se couche
Changeons d’état d’esprit ! À trop avoir peur de ce qu’il pourrait se produire, nous perdons notre capacité à nous émouvoir de ce qui existe déjà.
Plutôt que d’assister avec impuissance à la création de Jeux Olympiques sous stéroïdes et à l’avènement d’une société à deux vitesses, réjouissons-nous de l’existence de cette compétition de Faisage de Lit.
Enfin une compétition qui a du sens ! Admirons l’expertise et la précision dans les gestes. La force bien dosée pour que le drap s’étale parfaitement sur le matelas. La façon presque poétique de ranger les quatre coins qui dépassent sous ledit matelas. Quelle vitesse ! Quelle délicatesse !
Passons à la couette. Cet homme n’aura eu besoin que d’une minute et de dix secondes pour la rentrer dans sa housse, refermer celle-ci, la disposer à plat sur le lit et faire les rebords pour accueillir les oreillers. Tout cela sans aucun grognement ou grossièreté profanée.
Dernière étape, les oreillers. C’est de la gnognotte pour notre expert. En 20 secondes, les deux ont rejoint leur housse, et sont parfaitement disposés sur le lit. Du grand art !
Si l’on devait émettre une seule critique, ce serait au sujet du caractère non réaliste de la situation. Pour rendre la compétition plus réaliste, il faudrait une véritable mise en situation dans une chambre étroite, dans laquelle les concurrents n’ont pas accès au côté opposé du lit. On peut aussi imaginer ajouter de la difficulté grâce à la terrible épreuve des câbles qui trainent sous le lit et qui menacent de les faire trébucher.
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