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Considérations capillotractées

Chaque passage chez un coiffeur constitue pour moi un drôle de voyage intérieur. C’est comme si le massage crânien procuré pendant le shampoing me donnait accès à une partie inconnue de mon occiput. Le bruit hypnotisant de la paire de ciseaux sculptant ma nouvelle coupe de cheveux stimule ma créativité.

Parce que les garder pour moi serait un gâchis, voici les considérations qui ont traversé mon cerveau lors de mon rendez-vous d’hier matin avec Fatiha :

  • Ma voisine de coupe, plutôt âgée, rigolait de voir les personnalités politiques « se battre comme des chiffonniers ». Cela faisait longtemps que je n’avais pas entendu cette expression. Je me demande combien de temps va-t-elle subsister avant de sombrer dans l’oubli.
  • Je suis reconnaissant de ma myopie lorsque vient le moment où Fatiha passe un miroir derrière ma tête afin de me montrer le résultat de son travail. Cela me permet de rester dans le déni quant à l’éclaircissement progressif du haut de mon crâne.
  • Le coup dur vient au moment où elle me propose de me raser un peu les sourcils. J’ai peur qu’au prochain rendez-vous, elle me parle de mes poils d’oreille.
  • Comme j’aimerais que Jean Rochefort soit là pour danser et narrer ces quelques pensées