Cuisine sous-vide
J’aime cuisiner.
Au-delà de sa fonction purement biologique qui nous maintient en vie, la cuisine apporte toute une cohorte de bienfaits. Dans le cas d’un fourezytout, elle fait parler la créativité. Au contraire, pour une recette de pâtisserie, elle exerce la rigueur. Elle fait aussi travailler la précision du geste. Il parait même que la cuisine est source de réduction de stress. Je laisserai les personnes qui m’ont servies de commis en juger.
Mais selon moi, le meilleur atout de la cuisine est l’entretien de la curiosité. C’est pour cette raison que je préfère cuisiner des plats étrangers. Parce que la blanquette de veau, ça lasse et parce que cuisiner un plat sichuanais me donne une sensation d’évasion à moindre coût dans l’Empire du Milieu.
Aussi, je reste toujours à l’affut de nouvelles recettes. Je suis dernièrement tombé sur une recette de gyoza, ces petits raviolis japonais, juteux à l’intérieur et croustillants à l’extérieur. Salivant par avance, je déchante très vite.
Avant même la liste des ingrédients, je suis accueilli dans cette recette par un indicateur d’empreinte carbone. Faire cette recette contribuerait à rejeter 1550g de CO2 dans l’atmosphère, soit l’équivalent d’un trajet de 6km en voiture.
Autant dire que je ne suis pas allé plus loin dans la découverte de cette recette. Passons outre les méthodes de calcul de ces équivalents CO2 pour nous demander ce qui a bien pu se passer dans la tête du type à l’origine de la recette pour y faire mention ?
A-t-on vraiment besoin de cette dose de culpabilité ? Après être parti en chasse du nombre de calories, la nouvelle tendance serait-elle de traquer de soi-disant grammes de CO2 dans sa nourriture ?
Je vois bien le livre de recettes à faible empreinte carbone. Il n'y aura que des crudités.
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