Culpabilité dominicale
Dimanche, 10h45.
Je suis assis sur le petit banc en haut du Boulevard Vauban. Marseille s’étend sous mes pieds. On est bien dans ce quartier. Il parait que c’est celui qui attire le plus les néo-marseillais. Je comprends facilement pourquoi.
À ma gauche se tient la petite paroisse St François d’Assise. Des fidèles en retard se pressent pour recevoir leur bénédiction dominicale.
Cela me questionne.
Dieu, dans sa magnanimité, ne saurait-il pardonner le retard ? Faut-il toujours que tout, dans la religion catholique, soit lié au sentiment de culpabilité ? Marie-Thérèse et son serre-tête ne se sentirait-elle pas plus libre si elle ne ressentait pas les yeux froncés de Dieu sur ses épaules ? Est-ce Dieu lui-même qui demande à ses fidèles de venir se masser tous les dimanches dans la même paroisse ou seraient-ce ses représentants terrestres qui auraient arbitrairement fixer cette règle ?
Toutes ces questions m'ont creusé l'appétit. Quitte à commettre le péché de gourmandise, je vais aller bruncher.
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