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De l’art de choisir son moment.

« Ici, personne ne travaille jamais. Venir pour travailler à Sormiou, ce serait comme prendre des vacances à La Défense : une faute de goût. »

C’est ce que l’on peut retrouver au début de Paresse pour tous, merveilleux livre d’Hadrien Klent.

Je prolongerai cette réflexion en disant qu’il y a certain livre dont il faut bien choisir son moment pour le sortir en public. Lire Paresse pour tous dans le premier train du lundi entre Marseille et Paris, entouré de personnes en costume et en tailleur fait un peu tache. Vos compagnons de train jettent un œil à sa couverture, et vous lancent un regard dédaigneux qui vous fait sentir un peu honteux de cette lecture si révolutionnaire.

Au contraire, sortez-le dans le sens inverse et vous serez accueilli par un regard rieur, plein de sympathie et de compréhension. De là à dire que les Marseillais sont paresseux, il n’y a qu’un pas, que je ne franchirai jamais.

Je vous laisse en tirer vos propres conclusions.