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En Provence, le soleil se lève deux fois. Le matin et après la sieste.

À l’école maternelle, c’était le supplice.

Quoi ? Vous voulez encore nous faire faire une sieste cet après-midi ?! Mais il y a tant d’autres choses à faire. Aucune envie de dormir en plus. Et puis on parle de la dernière fois ? Celle où un feu a commencé juste à côté du dortoir ? Non vraiment. Faire la sieste, ça ne sert à rien et puis c’est dangereux.

Et puis plus l’âge passe, plus notre rapport à la sieste s’adoucit. On en vient à espérer pouvoir en faire une, ne serait-ce que dix minutes. On invente toute sorte de stratagèmes pour voler quelques minutes à Morphée en pleine journée. Les mexicains ont leur sombrero, les espagnols prétextent une chaleur trop élevée pour fermer rideau. Même les chantres de la productivité outre atlantique ont leur propre version. Comme ils ne font jamais rien comme tout le monde, ils l’ont baptisé d’un nom bien ronflant : la powernap.

Mais d’où vient cette envie soudaine de siester ? Serait-ce de la nostalgie ? Peut-être. De la fatigue chronique ? Sûrement.