Espèce d'ordure !
En vivant à Marseille, on fait vite abstraction de la saleté environnante. Elle est là, c’est comme ça. Elle fait partie du quotidien. Et puis ça a ses avantages, rappelez-vous. Les jours de mistral, les tornades de déchets pourraient presque faire figure de performances d’art contemporain. Certains y accorderaient même une touche de poésie. Je vois bien un haiku du style : Tel un cerf-volant désincarné, le sac danse avec la brise.
C’est en changeant d’environnement que le contraste nous frappe. Dans les villes des pays du Nord de l’Europe, l’espace publique parait immaculée. C’est limite si on a peur de salir les rues en marchant dessus. J’imagine les maires d’ici demander à leurs concitoyens de porter des patins sous leurs chaussures, à l’image de la vieille tante au parquet ciré.
La gestion des déchets y est méticuleuse. Le tri, drastique. Et gare au faux pas. Un plastique PET jeté dans un container à plastique PE et c’est direction prison, sans passer par la case départ.
Seul point sur lequel ces villes se rapprochent. Les gens qui se comportent comme des ordures. Ça c’est universel.
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