Et les Shadoks pompaient
Il y a un petit parc à côté de chez moi. Des arbres, des panneaux en dessous indiquant leurs essences, du gazon, vert l’hiver, jaune l’été, une aire de jeux pour enfant, des rires, des pleurs, un bac à sable. Un parc normal quoi.
Il est réservé aux piétons. Toutefois, pour faciliter son entretien, une barrière permet à la camionnette des jardiniers d’y entrer.
La barrière est semblable au parc. Normale. D’un vert standard du mobilier urbain. Le RAL 6005, dit « vert mousse ». Fixée dans le béton, son bras repose à l’opposé sur un poteau avec une petite encoche. Elle pivote sur son axe et laisse entrer, puis sortir les véhicules.
Tout ça rentre parfaitement dans le manuel de conformité de l’espace vert urbain. Mais c’est oublier que l’espace urbain dont nous parlons se situe à Marseille. Et qu’à Marseille, la norme n’est pas la même qu’ailleurs.
Alors qu’il semblerait logique de pousser cette barrière à l’opposé de son point fixe pour l’ouvrir, son état quasi permanent nous démontre que les usagers s’en servent autrement. À l’inverse même du fonctionnement prévu.
Le poteau à encoche se retrouve souvent être le point autour duquel pivote l’ensemble de la barrière, béton englobant le pied fixateur compris.
Alors régulièrement, je vois des employés municipaux couler du béton à nouveau et remettre en place le point fixe. Ça va tenir quelques semaines, voire quelques mois s’ils ont de la chance. Puis il faudra recommencer. C’est bien, ça fait du boulot. À se poser la question s’ils ne sont pas eux-mêmes responsables du mauvais usage de cette barrière.
Parce qu’il ne faut pas oublier que faire et défaire, c’est toujours travailler.
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