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Il n'est pas en odeur de sainteté

Train matinal.

Peut-être trop d'ailleurs.

Les yeux encore encroûtés de sommeil, je me rends à la gare, trouve mon train et m'assieds à ma place. Je m'estime chanceux, je n'ai pas encore de voisin.

La nuit peut reprendre ses droits. 3h de sursis avant de vraiment commencer la journée.

Alors que le TGV se met en branle, je sens que cela gigote à côté de moi. Tant pis, finalement, j'aurai un voisin.

Le bonjour de rigueur prononcé, je m'apprête à me rendormir lorsqu'une odeur vient chatouiller mes narines. Nous sommes loin de celles agréables du dimanche matin. Si seulement cela avait été la senteur du café, des viennoiseries, du pain grillé... Loin des odeurs typiques du train aussi. J'aurais pu m'accommoder de celles d'un œuf dur ou d'une clémentine.

Mais non, mon voisin, qui, à peine arrivé, s'est déjà endormi, émane une odeur prégnante.

Il exsude l'alcool.

Chacun des pores de sa peau essaie de venir en aide à son foie en éliminant le trop-plein de la veille.

Pour arranger les choses, chaque personne qui passe devant lui crée un mini courant d'air qui réactive les molécules odorantes.

J'en viens à regretter de m'être rétabli de la grippe de la semaine dernière.