Il se prend pour qui lui ?

Épreuve sportive du jour. Nous partons à vélo avec F. à la rencontre des A. à Issoire. Il me dit ne pas se sentir super en forme. Moi c’est le contraire. Je me sens en pleine possession de mes moyens. Et j’ai toujours en tête notre virée en Ardennes de septembre dernier où j’en avais chié.

Alors je m’en donne à cœur joie. Je maintiens un rythme élevé sur le plat et accélère en montée. À tel point que, dans ma bulle, je ne vois pas passer le temps et ne pense pas à m’arrêter. Mes trois compagnons de virée sont loin derrière et me préviennent qu’ils se sont arrêtés pour une pause pique-nique.

Au retour à la maison, ils me donnent nos stats. Sur le plat à Issoire, nous avons fait du 32km/h. Les 50km de retour ont été effectués à une vitesse moyenne de 21km/h alors qu’il y avait plus de 850 mètres de dénivelés. Et j’étais devant.

Mon ego de compétiteur s’en voit flatté. Et je commence à l’assumer. Je délaisse cette attitude de fausse modestie qui me caractérisait par le passé et embrasse ce nouveau moi. Ce n'est pas désagréable d'assumer être bon dans un domaine.