Initials B.B.
PETA, la société américaine de défense des droits des animaux, a récemment lancé une campagne pour militer contre l’usage de noms d’animaux en tant qu’insulte envers un être humain. Ceci afin de nous faire prendre conscience du caractère suprémaciste des langages humains.
Pour vous aiguiller dans cette réforme linguistique, voici quelques exemples de bonnes pratiques :
- Plutôt que d’insulter son beau-père de rat pour vous avoir laissé payer la note du resto auquel il vous avait pourtant convié, préférez le qualifier de gros radin.
- La personne au physique disgracieux en face de vous dans le bus n’est plus un thon, c’est simplement quelqu’un qui ne correspond pas aux canons de l’esthétique contemporaine.
- Votre neveu qui n’est pas sorti de chez lui depuis trois jours n’est pas un paresseux, c’est un fainéant.
- Votre boss qui ne vous a pas accordé votre après-midi de congé alors que c’est votre unique chance de vous rendre chez le médecin n’est pas un blaireau. C’est un gros naze qui ne comprend rien à l’art subtil de la gestion d’équipe.
Moi, je veux bien tout ça.
Seulement, j’aimerais bien que ces consignes soient données à toutes les espèces vivantes. Parce que je ne parle pas très bien le goéland, mais je suis sûr que le grand éclat de rire de ce dernier lorsqu’il s’est soulagé sur moi n’était guère flatteur pour le genre humain.
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