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Jargon notarial

La langue française est si riche, pleine de mots venus de tous les horizons. Langue romane, elle partage beaucoup avec ses consœurs italienne, espagnole, portugaise et roumaine. Au fil du temps et des rencontres, elle s’est étoffée en incorporant des mots venus d’autres horizons. Des mots anglosaxons et arabes sont venus agrandir son vocabulaire par le passé. Aujourd’hui, on retrouve des influences du monde entier. Le français s’enrichit de jour en jour.

Ceci dans le but principal d’être plus précis. D’avoir la capacité de parfaitement désigner un objet, une action, une pensée, une émotion et à ne pas induire son interlocuteur en erreur. Conséquemment, cette langue vivante et grandissante doit permettre à chacun de mieux se comprendre.

Cet objectif est noble. Pourtant, de nombreux détracteurs sont à l’œuvre. Les premiers d’entre eux étant ceux qui utilisent des formules et des figures de style. Licence poétique ? Passe encore. Mais quand il s’agit d’atténuer les susceptibilités, il serait bon d’arrêter cela.

Pourquoi, lorsque l’on parle d’une donation, préférer utiliser la formule « lorsque vos parents fermeront leurs yeux » plutôt que de parler clairement de leur décès. Si décès est trop effrayant, vous pouvez l'adoucir en utilisant la formule « à la perte de vos parents ».

Je comprends bien l’envie de ne pas offenser, mais l’idée d’un héritage sous-tend la finitude de l’être humain. Alors je vous en prie, Maître H., dites les choses correctement la prochaine fois.