Je n'ai pas les mots

La langue française est riche en vocabulaire. Le Larousse compterait 60 000 mots, le Littré 130 000. Toutefois, nous semblons manquer de vocabulaire lorsqu’il s’agit de parler émotions. Les mots permettant de les qualifier sont trop primaires, trop manichéens. Il n’y a pas assez de nuances.

Comment parler de la joie indicible de recevoir l’annulation d’un rendez-vous professionnel permettant de ce fait à se consacrer à quelque chose de plus passionnant ?

Comment évoquer la douce culpabilité d’avoir englouti une tablette de chocolat entière sans s’en être vraiment rendu compte ?

Comment qualifier le bonheur mesquin d’apercevoir le propriétaire d’un chien le laisser faire ses besoins juste à côté de la porte conducteur d’une grosse berline allemande ?