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Je suis ton aîné

Que l’on me taxe d’anthropomorphisme et de généralisation abusive mais on ne m’ôtera pas de l’esprit que les animaux ont gravé en eux une forme de respect pour leurs aïeux.

J’utiliserai en guise d’exemple deux vieux chiens de ma connaissance. Un cocker à la queue battante et un barbet au sourire delphinoïde. Ces deux chiens ont passé leur vie à gambader gaiement auprès de leurs propriétaires respectifs. Lorsqu’un autre chien était à proximité, ils l’accueillaient avec une joie non dissimulée et s’engageaient dans des heures de galopades endiablées.

L’âge arrivant, leurs velléités ludiques ont décru. Ils accueillent toujours avec le même enthousiasme leur congénère mais leur font vite comprendre qu’il est terminé le temps de courir des heures. La sagesse faisant, nos deux toutous ont compris que le repos, c’est la santé.

Ce qui est intéressant dans cette affaire, c’est la réaction des autres chiens. Après quelques tentatives infructueuses, ils passent rapidement leur chemin et reportent leur attention sur le prochain individu disponible pour jouer. De même pour la nourriture. Les jeunes chiens vont attendre que les vieux aient terminé de manger avant d’aller voir ce qu’il reste à grappiller.

Instinctivement, ces chiens comprennent que nos deux vieux chiens ont besoin de calme et ne vont pas les importuner.