1 min read

Joyinettes

Se lever et décider de célébrer les petites victoires de la journée.

Se rendre à un rendez-vous et en profiter pour fourrer son nez dans tous les jasmins qui jonchent les rues de Marseille. En sortir enivré.

Prendre quelque chose de nouveau pour le petit déjeuner. Le faire en terrasse et profiter du soleil tout doux de 9h du matin.

Passer à la bonne boulangerie du quartier. Les Rita Mitsuko passent à fond dans leurs enceintes. Être le témoin privilégié d’un moment de complicité entre le vendeur et la boulangère sur le « Woohoo woohoo » de Marcia Baïla.  Se laisser guider par les délicieuses effluves et demander un pain aux olives. Il sort à peine du four. Il est impossible de ne pas craquer. C’est divin.

Passer chez la fromagère à côté et lui demander ce qui irait bien avec. Se faire conseiller un chèvre demi frais au thym. Commencer à saliver à l’idée de manger tout cela.

En rentrant à la maison, passer par l’épicerie paysanne. Acheter la première tomate de l’année. Voir qu’il y a aussi des framboises. Se dire que pour une journée lambda, ça va faire beaucoup de première mais que c’était précisément l’idée.

Rentré et couper la tomate en fine tranche. Verser un léger filet d’huile d’olive par-dessus, une pincée de fleur de sel et un peu de poivre du moulin.

Se découper une grosse tranche de pain, y disposer un peu de chèvre au thym.

Disposer les framboises dans une jolie coupelle.

Ouvrir en grand la baie vitrée et manger le tout à la table du balcon.

Déployer pour la première fois de l’année le transat et lire L’île aux arbres perdus d’Elif Shafak.

Faire abstraction de ce qu’il se passe dans le monde pour profiter de ce petits moments de joie.