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La boule des vents

Joli nom pour un boulodrome marseillais non ?

Ici, le temps donne l’impression de ne plus avoir prise. On y retrouve quantité de locaux, de tout âge, qui discutent autour d’un café ou d’un pastis. De toute manière, ce n’est pas compliqué, toutes les consommations sont à 1€. Et puis c’est ouvert de 7 h 30 à 21h. Alors ça cause, ça rigole, ça s’emboucane.

Pour se réconcilier, rien de mieux que de jouer aux boules. Et là, attention les artistes ! Ça se place, ça va au bouchon, ça fait biberon. L’équipe adverse réplique. Ça tire, ça fait carreau. Les expressions bien d’ici fusent : Boule devant, boule d’argent ; boule derrière, boule de prière ; méfi, le terrain est en pente ; woo, tu as tué le chien ! ; espèce de voleur de poule !

La mauvaise foi règne en maitre : Eh ouais, mais c’est à cause du graton là ; de toute façon, t’y es qu’une bouche toi ; oh fatche, il m’a cassé le bras.

Moi qui déplorais tantôt la disparition de l’accent marseillais, me voilà rassuré. Je n’avais simplement pas cherché au bon endroit.