La joie communicative
Quel bonheur d’assister à celui des autres.
C’est la réflexion que je me suis faite hier en regardant l’arrivée aux Sables d’Olonne de 3 skippers du Vendée Globe, le tout dans un mouchoir de poche de 35 minutes.
Ces trois skippers, MM. Benjamin FERRÉ, Tanguy LE TURQUAIS et Alan ROURA, ont bouclé leur tour du monde en 84 jours et 23h 19 min pour le premier, 35 min pour le deuxième, 55 min pour le troisième.
En passant la bouée symbolisant la ligne d’arrivée, ils ont chacun laissé exploser leur joie. Leurs équipes ont pu monter à bord et célébrer la fin du périple de leur champion respectif.
Déjà à ce moment-là, on sentait que l’on allait vivre quelque chose d’exceptionnel. La preuve ? Un appel à la radio d’Alan ROURA qui, alors qu’il n’avait pas encore passé la ligne, a félicité ses deux concurrents et leur a demandé de l’attendre pour l’apéro.
Une fois la marée suffisamment haute, ces trois skippers ont pu remonter chacun leur tour le chenal des Sables. Sur les quais, les chansons fusaient, les cotillons volaient, les fumigènes coloraient, le champagne coulait à flot.
À peine ont-ils tous les trois mis pieds à terre qu’ils se sont sautés dans les bras et ont commencé à débriefer leur course, pour le plus grand plaisir des spectateurs et, peut-être, au grand dam de l’équipe du Vendée Globe qui essayait tant bien que mal de faire respecter son protocole d’arrivée.
Le moment le plus chouette était à venir.
Une surprise attendait Benjamin FERRE à sa montée sur la grande scène. L’interprète de la chanson qu’il avait choisie de diffuser pour son arrivée au port se trouvait sur scène lui aussi. Murray Head a attendu l’arrivée des deux autres skippers avant d’entonner son tube Say it ain’t so Joe.
C’est ainsi que l’on a pu assister à une scène de joie pure dans laquelle trois gars, qui ont passé près de 85 jours en mer en tant qu’adversaires, chantaient et dansaient bras dessus bras dessous, le sourire aux lèvres, la joie communicative.
C'était beau.
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