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La proximité, c'est un métier

Je viens de découvrir un tout nouveau service de La Poste. Après tous ceux décrits dans un précédent article, ils parviennent encore à nous surprendre. Ils se sont mis à la course d’orientation et au jeu de piste. Cela vous intrigue ? Je vous explique.

Un colis arrive chez vous alors que vous n’êtes pas là ? Pas de souci, le facteur glisse un avis de passage dans votre boite aux lettres et vous invite à vous rendre au bureau de Poste le plus proche de votre domicile à partir du lendemain après-midi afin de venir le récupérer.

Jusqu’ici, tout va bien. Le jeu se corse lorsque vous suivez les indications de l’avis de passage et que l’on vous annonce que votre colis n’est pas là, qu’ils ne l’ont jamais reçu et qu’ils n’ont aucune idée de là où il peut se trouver.

L’agent qui vous a reçu vous propose de lui laisser vos coordonnées au cas où ils retrouvent ce colis. Vous acceptez et, lorsqu’il s’excuse pour la gêne occasionnée, vous vous surprenez à lui rétorquer que ce sont des choses qui arrivent et que vous attendez de ses nouvelles. Pourquoi avoir dit cela ? Vous n’en avez aucune idée.

À l’intérieur, vous êtes en train de bouillir.

Plutôt que de céder à la colère inutile, vous décidez de mener votre propre enquête. Vous vous mettez en quête du moindre indice. Après de multiples manœuvres, vous parvenez à retrouver le numéro de colis, évidemment oublié sur l’avis de passage.

En le renseignant sur le site de La Poste, vous apprenez qu’il aurait été déposé chez un buraliste qui fait aussi relais Poste, complètement à l’opposé de là où vous vous étiez rendu le matin même. Vous cherchez à le contacter avant de vous y rendre mais son numéro n’apparait nulle part. Même Google Maps n’a pas l’air bien sûr de là où ce bureau de tabac se trouve.

Aventurier dans l’âme, vous vous rendez tout de même à l’adresse indiquée. Il s’agit d’une résidence privée avec une barrière automatique fermée. Par chance, elle est ouverte. Vous vous faufilez à l’intérieur. La résidence est immense. Les barres d’immeuble cachent le soleil. C’est un véritable labyrinthe.

Vous pensez à Ariane. Avant de vous engager dans ce dédale, vous déroulez une pelote de fil. Après une demi-heure à errer, vous finissez par tomber sur le fameux bureau de tabac, tout au fond d’une allée sombre. Une faible lueur brille par la vitrine. Vous ouvrez et espérez ne pas tomber sur le Minotaure.

Vous êtes vite rassuré. Vous êtes accueilli par un papé à l’accent chantant : « Eh bonjour Minot ! Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? » Vous lui expliquez votre histoire. « Levy, tu dis ? Ça me rappelle quelque chose. » Il part dans l’arrière-boutique et revient victorieux, un colis à la main.

Vous observez la taille du colis et réalisez qu’il ne tiendra pas dans votre sac à dos et que vous n’avez pas de porte-bagage sur votre vélo. Vous rentrez à pied, en tentant tant bien que mal de diriger votre vélo et de réenrouler votre bobine de fil d’une main, tout en portant ce colis bien trop lourd sous le bras opposé. Cela vous aura pris la journée.

En fouillant dans les anciens slogans de La Poste pour mon dernier article, j'étais tombé sur plusieurs d'entre eux, particulièrement bien adapté à la situation décrite ci-dessus :

  • La Poste : La confiance à de l'avenir
  • La Poste... Et la confiance grandit.
  • La Poste : La confiance donne de l'avance
  • La Poste : Simplifier la vie

Et le plus récent, choisi comme titre de cet article :

  • La Poste. La proximité, c'est un métier.