1 min read

Laisser passer A38

FranceConnect est un service en ligne permettant de centraliser de nombreuses administrations françaises Il fonctionne bien. Avec un seul numéro (sécurité sociale, fiscal, à votre convenance M’sieur-Dame.) donne accès à un monde de joyeuseté administrative (plus de 1 400 services qu’ils disent sur leur site).

Mais cela ne devait visiblement pas suffire. Il a fallu le sécuriser davantage, pour permettre des démarches incluant des transactions financières. D’où la création d’un tout nouveau service : FranceConnect+. Nom original, vous en conviendrez.

Pour le sécuriser, il est nécessaire de justifier son identité en faisant toute une série de pitreries avec la caméra de son téléphone, sa carte d’identité et sa tête. J’avais déjà eu l’occasion d’utiliser un service similaire pour un acte notarié. En deux minutes, une personne de l’autre côté de l’écran avait procédé à la vérification et tout s’était bien déroulé.

Pour FranceConnect+, l’Etat a décidé de confier cette Identité Numérique à La Poste. Décision cauchemardesque. Comme pour le service du notaire, il faut s’armer d’un téléphone, de sa carte d’identité, de sa tête. À la différence de celui du notaire, il faut y ajouter une énorme dose de patience.

Il faut :

  1. lancer l’application
  2. demander à recevoir un recommandé électronique
  3. attendre sa réception
  4. procéder à la démarche de vérification, seul face à son écran
  5. attendre confirmation
  6. recevoir un mail disant que cela n’avait pas fonctionné
  7. recommencer
  8. ne recevoir aucun mail de confirmation ou d’infirmation
  9. souhaiter se reconnecter à l’application après plusieurs heures d'attente
  10. recevoir un message d’erreur
  11. chercher d’autres solutions
  12. se rendre dans le bureau de Poste le plus proche de chez soi
  13. réaliser qu’il est fermé
  14. y retourner le lendemain
  15. le bureau est ouvert mais la personne en charge du service est en congé maladie.
  16. garder en tête que si l'on fait tout cela, c'est pour se faciliter la vie administrative

Je me sens comme dans les Douze travaux d’Astérix.