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Musique barbare dans un théâtre romain

Soirée de clôture à Jazz à Vienne 2023. Au programme sur la Grande Scène : Lou Rivaille, Samara Joy et Goran Bregovic.

M'y étant rendu avec des habitués, je m'ébahis devant la logistique déployée. Matelas gonflable et coussins en mousse à mémoire de forme pour le confort, glacière pour le pique-nique. Grand luxe !

Il faut dire que le festival se tient dans un superbe théâtre antique. L’acoustique naturelle fait profiter de la musique jusqu’en haut des gradins. Au fil de la soirée, on observe le soleil descendre puis se coucher sur les silhouettes des montagnes qui se découpent dans l’obscurité. C’est un beau spectacle.

Comme nous y sommes restés de 19h00 à 1h00 du matin, voici les quelques observations qui ont traversé mon esprit :

  • Peut-on faire confiance aux hommes qui portent des chemisettes violettes ? D’autant plus lorsqu’ils portent une barbe de trois jours parfaitement taillée et qu’ils font des moues en sélectionnant les règles de leur appareil photo sur leur iPhone.
  • J’ai le bide en vrac depuis la nuit du 12 juillet donc c’est spectacle son, lumière et odeur. Je suis content parce que vu ma position, mon voisin du dessous à chemisette violette en profite pleinement.
  • J’aime regarder les gens changer de position toutes les cinq minutes. Les Romains étaient de formidables architectes mais l’ergonomie de leurs théâtres reste à revoir.
  • Je pense avoir percé le secret de l’homme à la chemisette violette. Il n’a aucun sens du rythme. Il dodeline de la tête constamment à contre-rythme. Ça en devient impressionnant tant c’est à côté de la plaque. Et encore je ne vois que son dos. J’imagine les moues de son visage et je passe un super moment intérieur.
  • Tradition géniale à Jazz à Vienne. Un concours du meilleur avion en papier. Certains font des pliures expertes et leurs avions vont jusqu’à flirter avec la scène. D’autres avions, plus modestes dans leur conception, ne font que quelques mètres avant de trouver les genoux d’une personne qui tentera à son tour d’atteindre les étoiles. Et ainsi va la transmission humaine.

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