1 min read

Ne jamais se fier aux apparences

Les patous sont dépeints comme des chiens solitaires et patibulaires, dévoués corps et âmes à leur troupeau. N’importe quel intrus, à deux ou quatre pattes, est considéré comme une potentielle menace pour le patou, qui réagit en conséquence. Une furie blanche aux babines retroussées et aux canines affutées s’abat sur le pauvre passant.

Des histoires de combat entre ces chiens et des loups, voire des ours peuplent les vallées et contribuent à leur construire une sacrée réputation. Croiser leur chemin en montagne est toujours source d’inquiétude. Une balade à visée récréative et confituresque peut se transformer en bain de sang si les mures ont le malheur de se trouver sur le territoire d’un patou.

Enfin ça, c’était jusqu’à rencontrer Ursula. À peine un aboiement auquel elle ne croit même pas. Sa queue remuant à 150 BPM trahit son état d’esprit. Une fois la clôture franchie, elle se rue sur nous, le sourire aux lèvres. Ce molosse des Pyrénées ne souhaite qu’une seule chose : qu'on lui soulage la démangeaison située au niveau du carré de poil entre ses oreilles.

Une fois satisfaite, elle s’est mise sur le dos à attendre des gratouillis ventraux. Ses grognements de plaisir vont de pair avec le nombre de doigts en action. Ces bruits sourds seraient pourtant terrifiants pour le badaud en contrebas s’il ne pouvait pas les associer à cette scène d’extase chatouillante.

Comme quoi, il ne faut patou mettre dans le même panier.