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On dirait le sud

Lorsque le mercure dépasse les 35°C, qu’il est agréable de se promener dans ces vieilles cités du sud de la France. Qu’il est plaisant de se perdre dans ce dédale de ruelles conçues pour toujours y trouver de l’ombre et pour permettre au vent de s’y engouffrer. Comble de la joie, ces ruelles sont souvent si étroites qu’aucune voiture ne peut s’y engager. La déambulation en est d’autant plus agréable.

Au détour de cette rue, une fontaine. Ici, une jardinière débordant d'aromates. Là, un figuier qui offre généreusement ses odeurs alléchantes. En plus de rafraichir l’air ambiant, ces points d’eau et de verdure donnent à la cité un charme tout particulier. Provence oblige, ils offrent également un refuge aux cigales qui égaient les rues de leurs chants.

Intéressons-nous aux maisons désormais. Construites à l’aide de grosses pierres, elles semblent toutes multicentenaires. L’épaisseur de leurs murs permet de maintenir l’intérieur frais en été et de conserver la chaleur en hiver. À cet effet, portes et fenêtres sont petites. L’été, elles sont pourtant grandes ouvertes. Des rideaux ondulent joliment, suivant le rythme des courants d’air.

Une maison attire particulièrement l’œil. Les volets viennent d’être repeints en bleu Klein. De la fenêtre de la cuisine s’échappe une délicieuse odeur d’ail et de romarin. Une voix de femme fredonne une chanson qui me parait familière.

Oui, c’est bien du Nino Ferrer.