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Pas content !

Les Furies sont un évènement phare de Châlons.

Début juin, et ce depuis 34 ans, des compagnies d’art de rue, théâtre, cirque, etc. prennent d’assaut la ville pour épater petits et grands avec des représentations léchées. Des représentations qui font rire, qui émeuvent, qui dénoncent, qui font réfléchir.

Enfin cela, c’est ce qui est vendu par l’équipe communication de la ville. Car dans les faits, le festival a beaucoup perdu de sa grandeur.

Quand j’étais plus jeune, outre le programme officiel, il y avait de nombreuses compagnies se produisant en off. Ils s’attribuaient de l’espace sur une placette, dans un square et montraient leur pestacle.

Ceci n’existe plus et je trouve cela bien dommage. Est-ce une volonté politique, est-ce un changement dans le statut d’intermittence, est-ce dû aux compagnies elles-mêmes ? Je ne saurais pas dire.

Mais toujours est-il que la programmation des dernières années penche vers toujours plus de cirque dans les cuvettes du Grand Jard. Ces représentations, très réussies d’un point de vue technique, manquent cruellement d’interaction avec l’environnement particulier de la ville.

Pire encore, je trouve qu’ils ont perdu de vue la partie « de rue » de l’art de rue. Les spectacles sont trop longs (1h30 en moyenne) et accordent bien trop d’importance au narratif. Il est très difficile d’en prendre un en cours de route. Alors que l’essence même du spectacle de rue, selon moi, est d’attirer l’attention des passants et de leur prendre 5min de leur temps, puis de les renvoyer à leur vie le cœur plus léger.

Il me manque le temps des déambulations dans la ville, en suivant de grosses machines et le bruit des fanfares ; le temps des spectacles mettant en avant l’architecture de la ville, avec des fils d’acrobates tendus entre la Cathédrale et La Poste, des représentations dans des petites courettes ouvertes spécialement pour l’occasion.