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Pas de faux semblants

Midi trente. Un couple modèle, type Ken et Barbie, entre dans le restaurant.

Dès son arrivée, j’ai vu que quelque chose clochait avec elle. Dans la première moitié de la vingtaine, habillée de manière chic et décontractée, elle aurait tout pour plaire mais cela ne prend pas. Elle est trop… Difficile à dire.

Je me rends à sa table pour prendre sa commande.

Elle me sourit mais je sens que le cœur n’y est pas. Ses yeux la trahissent. Il n’y a rien dedans. Aucune étincelle, aucun pétillement. Un regard vide. Le qualifier de bovin serait faire insulte aux vaches alors je ne le fais pas.

Elle répond à mes questions par à-coups, le plus succinctement possible. Je comprends que ma présence dérange. Je lui sers rapidement un vin qui fait consensus et bats retraite.

Malgré mon départ, son visage ne se départit pas de ce faux sourire. Il est comme figé. Il ne lui manque plus qu’un rire maléfique pour intégrer le casting du prochain Batman.

Me revient en tête un article lu le matin même. Il parait qu’aux États-Unis, le nombre de femmes âgées de 19 à 34 ans ayant recours aux injections de botox aurait augmenté de 41% depuis une dizaine d’années.

Je comprends tout. Elle n’est pourtant pas américaine mais c’est une culture qui doit fortement l’inspirer.

Je regarde Ken maintenant. Dans le même article, il était fait mention que les hommes étaient de plus en plus nombreux à recourir à des injections d’acide hyaluronique pour augmenter la taille et la circonférence de leur pénis.

Je ne sais que faire de cette information.