Profession plombier chauffagiste
Mon corps est une véritable bouillotte. Une machine à produire de la chaleur. La moindre activité (marche, vélo, etc.) le met en branle. Ce mode chaudière va durer pendant des heures. C’est plutôt pratique car cela me permet d’économiser argent et encombrement en hiver.
Toutefois, là où ma chaudière interne diffère d’un poêle à briques réfractaires, c’est que la restitution de ma chaleur corporelle s’accompagne régulièrement de fluides, corporels eux aussi, autrement appelés sueur.
Dit vulgairement, ma chaudière fuit. Et ça, c’est moins pratique. La sueur qui s’incruste à mes vêtements sèche moins rapidement que je le souhaiterai, ce qui, en condition venteuse, peut s’avérer préjudiciable à mon bon fonctionnement. Dans des cas extrêmes, cela peut mener à l’écoulement d’autres fluides corporels. Nasaux, ceux-ci.
J’ai tout tenté pour lutter contre ce phénomène. Les antitranspirants, les sous-couches respirantes, en matières techniques ou en mérinos. Même les Geox ! Rien à y faire. Le moindre coup de pédale, la moindre promenade, et mon taux d’humidité corporel atteint celui des forêts tropicales.
Je pourrais tenter de vendre mes services en tant que hammam humain (je vous défie de répéter hammam humain à haute voix plus de dix fois), ça permettrait au moins de rentabiliser la chose.
À moins de me tourner vers ces moines bouddhistes, particulièrement spirituels, qui parviennent à réguler leur température corporelle. Ils doivent être de bon conseil.
Dernière option, la plus subversive. Apprendre à pédaler un peu moins vite pour me rendre à un rendez-vous.
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