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Quand la musique est bonne

Nous vivons dans un monde dans lequel la musique est omniprésente. Elle accompagne notre vie quotidienne et semble un partenaire incontournable de l’humanité. Or cela soulève une question majeure. Pour quelle(s) raison(s) l’humanité s’est-elle mise à faire de la musique ?

Car la musique n’est pas quelque chose de naturel. Elle est pure créativité. Il faut partir de rien et créer quelque chose. Combiner des sons et des silences en fonction d’un certain rythme, d’une certaine hauteur, d’un certain timbre. Nuancer le tout. Faire en sorte que la mélodie créée soit plaisante à la fois pour la personne qui la joue, mais aussi pour la personne qui l’écoute.

C’est un art qui s’est affiné avec le temps. Et du temps, elle en a eu.

La musique semble accompagner les êtres humains depuis un long moment. Des instruments de musique préhistoriques ont été retrouvés par les archéologues : une flûte en os, un rhombe, un archet... Des peintures rupestres feraient figurer une espèce d’arc musical. Des datations les font remonter à pas loin de 35 000 ans.

Ces instruments soulèvent, eux aussi, une question. Ont-ils été créés dans une visée de reproduction de sons déjà existants, pour imiter le chant des oiseaux ou le brame des cerfs par exemple ? S’agit-il au contraire d’inventions fortuites, fruits de l’ennui hivernal et d’une soudaine démangeaison de sculpter ce fémur qui trainait au fond de la grotte ?

La fonction originelle de la musique était-elle d’accompagner quelques transes chamaniques ? Il est aisé de fantasmer des scènes impliquant des percussions faites à partir de peau de bête, des danseurs qui auraient consommé de curieux champignons et un vieux sage à longue barbe lire l’avenir dans les étoiles.

Tant de questions qui restent à ce jour sans réponse et qui, au fond, n’en appellent peut-être pas forcément.

Prenons simplement le temps de célébrer cet art rendu si accessible de nos jours.

Sortons prendre le soleil, Idea 10 de Gibran Alcoder à fond dans les oreilles.