Quand y’en a marre, y’a Stérimar
C’est l’hiver. Tout autour de moi, les gens ont la goutte au nez. Ça renifle, ça se mouche partout, tout le temps. Fermer les yeux dans les transports en commun donne le sentiment d’être en plein safari, entouré de curieux barrissements d’éléphants à la trompe trop courte.
D’ordinaire, cela ne m’impacte pas. J’ai la chance d’avoir une santé solide. J’ai dû m’exposer à suffisamment de bactéries en tout genre pour avoir des défenses immunitaires hors pair. Manger du sable sur la plage en étant petit, ça a du bon.
Mais aujourd’hui, je suis aux aguets. Je dois bientôt passer un examen sur le vin qui consiste notamment à déguster des vins à l’aveugle. Il faut en commenter l’apparence, le nez (les arômes qu’il dégage) et le palais (les impressions gustatives et sensorielles en bouche).
Pour une dégustation efficace, il est généralement conseillé de ne pas se parfumer le matin. Il faut s’y rendre le palais frais, sans traces de dentifrice ou de fortes saveurs. Il est crucial de penser à bien s’hydrater pour que ses récepteurs olfactifs soient à même de récolter la moindre parcelle d’information que le vin souhaite vous communiquer.
Mais il faut surtout que son odorat fonctionne. Le nez bouché est le pire ennemi du dégustateur en herbe. Alors, je me shoote préventivement à tous les médicaments possibles et imaginables pour ne pas me retrouver anosmique. Du Fervex par-ci, du Humex par-là, sans oublier les sprays d’eau de mer pour fluidifier les voies respiratoires.
C’est simple, en cas de contrôle anti-drogue, je serai recalé tout de suite et mis en quarantaine rapidement.
Member discussion