Sans coup férir
Problème de riche. Mais à quoi bon avoir un jour férié lorsque nous sommes nous-même férié depuis si longtemps ?
Cette réflexion m’est apparue le week-end du 1er mai. Je l’ai rapidement chassé de mon esprit, mais elle a réussi à revenir le week-end suivant.
Un jour férié, par son essence, devrait avoir la saveur de la rareté. Il faudrait le boire à petite gorgée, le garder en bouche longuement. Mais quand les six derniers mois ont consisté en une succession de jours fériés, cela perd forcément de son charme.
Pire, le contraire se produit. Entendre les gens prendre l’apéro et chanter le dimanche soir est dérangeant. Les voir faire un barbecue le lundi midi frôle l’outrance. Comment osez-vous profiter de cette journée non travaillée plus que moi ?
Avec tant de mois d’expérience, je devrais m’être érigé en champion toute catégorie. Et pourtant non. Ce 8 mai passé m’a donné du vague à l’âme. J’avais hâte d’être à aujourd’hui. Devrais-je analyser ceci sous l’angle du privilégié ?
À creuser !
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