Se heurter à un mur

L’abnégation.

La vraie.  

Quoi de mieux pour l’illustrer que le propriétaire de cette maison dont le mur se fait taguer à longueur de temps et qui, inlassablement, le repeint en blanc.

Nombre d’entre nous auraient craqués et laissés ce mur se faire recouvrir de street art plus ou moins réussi. À terme, les tagueurs se seraient certainement lassés.

Cet homme n’est pas de notre trempe. Il est résilient, borné, coriace. Il ne se laissera pas faire.

Son mur, il le veut blanc alors il le repeint chaque mois. Il y a désormais tant de couche de peinture sur ce mur que les grosses voitures ne passent plus dans la ruelle.  

À moins que ce ne soit de la provocation ? Un encouragement aux grapheurs en tout genre. Un canevas offert aux artistes en herbe. Peut-être que ce propriétaire attend qu’un grand nom du graph pose sa marque sur son mur.