La Suisse, c'est d'la dynamite !
Se lever léger. Ouvrir les rideaux et voir qu’il a neigé.
Partir se promener en compagnie de Churchill, réincarné en berger allemand, une pomme de pin en guise de cigare. Un comble non ?
Commencer en musique et rapidement arrêter. Écouter l’eau glouglouter, les oiseaux pioupiouter, la neige crisser sous mes pieds.
Se caler sur un rythme et ne plus en déroger. Se concentrer sur le moment présent et sur ses sensations. Ses jambes fortes. Son tronc solide. Son cœur pulsant. Le bout de ses doigts engourdis. Sans oublier, toujours fidèle au poste, sa goutte au nez.
Regarder la neige tomber et couvrir les pâturages à traverser. Se dire que cela ressemble à du sucre glace. Se rappeler que les Belges appellent ça du sucre impalpable. Rire tout seul sur la montagne.
Arriver au sommet et surprendre un Suisse en compagnie de ses betteraves. L’entendre dire : « C’est beau hein ? Venez-vous asseoir avec moi, ça se partage. » Ne pas savoir s’il parle des betteraves ou du paysage mais accepter son offre.
Retomber en enfance. Voir le soleil jouer à cache-cache avec les nuages. Jouer à chat perché sur les racines, à loup avec le chien. Courir dans les descentes, glisser, tomber, rire, se relever. Avoir les fesses mouillées.
Admirer le passage de l’hiver au printemps. Voir jonquilles, crocus et perce-neige se dorer la pilule.
Arriver au chalet et voir des visages amis.
Être heureux.
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