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Tous les glaciers ne se valent pas

Découverte d’un glacier qui s’autoqualifie d’ébouriffant. Un glacier en libre-service. Où l’on paie la glace au poids. J’en suis scandalisé. Je préférerais être chauve plutôt que me laisser ébouriffer par ce nouveau concept.

Appelez-moi vieux con si vous le souhaitez mais jamais, ô grand jamais, je ne me rendrai chez ce glacier ! Je ne veux pas passer derrière la famille Michu qui a mis la cuillère de la glace à la réglisse dans le pot du sorbet pamplemousse, laissant de suspectes traces sombres dans un environnement uniformément rose saumon. Je ne veux pas de garnitures (nounours en guimauve, spirale de chantilly ou trait de caramel salé…) pour ravir mon œil et mon palais. Je ne veux pas transformer mon expérience chez le glacier en une vulgaire course au supermarché.

Non, ce que je demande c’est de passer entre les mains d'une personne dont servir les glaces est le métier. Je veux être ébahi par l’incroyable compétence que présuppose empiler trois boules dans un cornet tout fin sans en mettre partout. Je veux répéter trois fois le parfum de la glace souhaité parce que le glacier n’a pas entendu les deux premières fois. Je veux du « Et pour vous, qu’est-ce que ce sera ? » Je veux du contact humain.