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Un tour sur la Corniche

Prendre quelques minutes à soi et s’asseoir sur le banc de la Corniche Kennedy. Il parait qu’il s’agit du plus long banc du monde. Se demander s’il s’agit d’une énième exagération marseillaise ou s’il y a un fond de vérité là-dedans.

S’asseoir et observer les alentours.

Regarder les passants.

Celles et ceux qui courent, dans des tenues toutes plus flashy et moulantes les unes que les autres. Admirer la persévérance de ces personnes dans leur quête de summerbody

Regarder cet homme marcher fièrement, la banane solidement arrimée à sa taille, telle une sorte de protubérance antépénultième. Imaginer que son accent est à l’image de sa banane.

Se demander comment elle peut déjà être aussi bronzée avec le mois de mars que l’on a eu. Remarquer que celui qui la suit aurait dû mettre plus de crème solaire, tant son visage est couleur pivoine.

Écouter le grondement sourd des pâles de deux canadairs se rapprocher et entamer un impressionnant ballet aérien. Ils s’entrainent certainement en vue d’un été qui sera chaud. S’émerveiller de leur façon vorace de se gorger d’eau puis de tout délester en quelques secondes. Se demander ce qu’il se passe pour les quelques poissons qui ont eu le malheur de se faire gober par ce drôle d’oiseau.

Apercevoir un autre coureur, tout à fait atypique par rapport à ceux évoqués plus tôt puisqu’il court avec un jean et un pull en cachemire. Comprendre que ce n’est pas par plaisir qu’il le fait mais dans l’espoir de récupérer sa casquette, qu’un vent fripon s’est plu à envoyer promener.

Remercier ce vent maraud grâce à qui il est possible de se délecter des douces effluves des fleurs d’oranger du Mexique.

Sentir le soleil taper sur sa peau et se rappeler l'homme fleur de tout à l'heure.

Se remettre en route, l'âme légère.