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Une chienne sur qui on peut compter

L’intelligence de Laika m’a encore impressionné aujourd’hui.

Lors de notre balade du soir, nous sommes allés explorer un nouveau chemin. Ce dernier, qui au départ prenait l’apparence d’une promenade bucolique en clairière s’est vite enfoncé dans une forêt devenant de plus en plus noire. Puis les ronces sont arrivées. N’aimant pas faire marche arrière, nous avons continué. Quelques minutes plus tard, nous avons débouché dans un pré en forme de cul-de-sac. Pas de chance.

Estimant m’être suffisamment écorché les jambes à l’aller, je décide de traverser la forêt de sapins d’en face pour retrouver une route indiquée à quelques centaines de mètres de là. Laika gambadait toujours gaiement derrière moi. Nos chemins se sont séparés brièvement et je dois avouer qu’à ce moment, je me concentrais davantage sur me frayer un chemin à travers le terrain glissant et pentu de la forêt que de veiller sur la sécurité de la chienne.

Enfin sorti de la forêt, je me retourne, étonné de ne pas attendre le glingling du collier de Laika, suivi de son halètement caractéristique de balade qui grimpe. Je siffle un peu, écoute et n’entends rien d’autre que mon propre écho qui me répond. Je commence à l’appeler. Pas de réponse. Je ne m’inquiète pas outre mesure, Laika n’est pas une chienne fugueuse. Elle a dû sentir un animal et l’a suivi un peu. Je me dis qu’elle me retrouvera rapidement.

5 minutes passent et toujours aucun signe de Laika. J’ai beau l’appeler, cela ne donne rien. Je contourne un peu la forêt et continue mes appels depuis le pré du dessus. Toujours rien.

Je reviens sur mes pas, entre de nouveau dans la forêt et tente de retrouver l’endroit où nos chemins se sont séparés pour la retrouver. Elle ne répond toujours pas à mes appels. Cela fait bientôt 20 minutes et ce n’est pas normal.

Avant de commencer à m’inquiéter pour de bon, j’appelle C. en lui demandant si par extraordinaire, Laika n’était pas rentrée seule. Elle me répond par la négative. Là, le stress monte d’un cran. Il est 20h, j’ai encore du soleil pour une bonne heure et demie mais je ne vois pas ce que je peux faire de plus pour la retrouver.

Beaucoup de choses se passent dans ma tête quand mon téléphone se met à sonner. C’est C. Elle me dit que Laika vient de rentrer. Entre mon premier appel et celui-ci ne s'est déroulé que 30 secondes. Ces 30 secondes m’ont paru bien plus longues.

À mon retour à la maison, j’apprends que C. a aperçu la chienne en train de courir sur la route en direction de la maison, le poil hérissé, les oreilles dressées. Elle s’est ruée sur C. à la recherche de réconfort. La pauvre a dû avoir peur et a eu le bon réflexe de rebrousser chemin.

Qu’il est agréable d’être responsable d’une chienne en qui on peut avoir confiance en toutes circonstances.