Une histoire à rebondissements

Zone pavillonnaire, en proche banlieue de Perpignan. Toutes les maisons sont identiques, bien proprettes. À l’arrière, des jardins bien délimités les uns des autres par une rangée de thuyas. Véritable relique de la réponse des pouvoirs publics français au babyboom des Trente Glorieuses, cela a permis à tout un chacun d’accéder à la propriété et d’avoir une place où garer sa voiture récemment acquise.

Allongé dans le jardin, je profite de mon unique jour de congé de la semaine. Le ciel est bleu, le soleil de printemps me chauffe la peau, je me sens bien. Les rires des enfants des voisins me bercent, je ne me sens pas partir dans les bras de Morphée. Curieusement, ce sont aussi ces rires qui m’ont fait émerger de ma sieste. Je regarde en direction de la haie des voisins, d’où proviennent ces rires.

À la lisière entre le vert et le bleu, je distingue soudainement une tête tout sourire, qui disparait une seconde plus tard, avant de reparaitre et disparaitre à nouveau, dans une bourrasque de cheveux blonds.

Je souris, me lève et me rends vers le magasin de sport le plus proche. Moi aussi, je veux un trampoline.