Uniforme du cool
Balade dans les quartiers en vogue de Marseille, du côté de Vauban et d’Endoume. Ces quartiers peuplés de riches trentenaires, récemment installés dans la cité phocéenne, qui tentent de reproduire le style de vie de leur ville précédente.
Ils s’affirment tous par leur style vestimentaire de jeunes cools. Tant et si bien que cela devient un uniforme.
À leurs pieds, on retrouve souvent des sabots Birkenstock en suède. Les plus révolutionnaires d’entre eux avouent que ce ne sont pas des vrais et qu’ils s’en trouvent d’autant plus malins parce qu’ils n’ont dépensé qu’une fraction des 150€ demandés par la marque allemande.
Le choix du bas dépend du sexe mais on trouve en trio de tête jean, chino et jupe. L’important, c’est que cela soit de couleur uni et sombre.
Pour les plus sportifs d’entre eux, c’est short ou legging. Dans ce cas, ce ne sont plus des sabots mais des paires de running fluo qu’ils ont aux pieds.
Le haut est souvent multicouche. Un T-shirt blanc, puis une chemise en flanelle ou un pull en cachemire. Le tout dans des tons apaisants comme le gris tourterelle ou le blanc écru.
Sur la tête, une casquette pour Monsieur, un chapeau pour Madame. La tenue est presque complète. Il ne manque plus que la banane en bandoulière, idéalement en velours côtelé, symbole même du cool depuis quelques années.
L’accessoire ultime de ces trentenaires en goguette ? La poussette, dans laquelle ils exhibent Clovis ou Bertille. Pour les couples les plus déconstruits, c’est Monsieur qui porte Gabin dans son manduca.
Un tag dénonce leur présence : "Du mercurochrome sur les Bobos." En bon anticonformiste que je suis, j'en rigole. Un petit tour dans ma garde-robe me fait vite ravaler ce sourire narquois.
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