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Vis ma vie de formateur ISO 14001 et 26000

Dès le réveil, première vérification de la journée. Il s’agit de regarder si le sommier de son hôtel est certifié CE. Il l’est. C’est un bon point.

Au moment de prendre sa douche, notre formateur vérifie si les informations concernant l’économie d’eau et la possibilité de réutiliser les serviettes sont bien affichées. Elles sont là. Ça le met en joie. Rien de mieux pour passer une bonne journée !

Au petit déj, c’est pop quiz auprès de la réception : « Est-ce que vous pouvez me parler de la politique RSE de votre établissement ? ». Il ne peut pas s’empêcher de pointer du doigt le fait que proposer des bananes le matin, ce n’est pas très ISO 14001 et demande comment sont-elles compensées ? « Y-a-t-il des panneaux solaires sur le toit ? Avez-vous pensé à un plan de reforestation ? »

Le réceptionniste, excédé, répond que oui, bien sûr, et qu’ils sont même en train de replanter de la posidonie. Le formateur ne relève pas l’ironie et semble se satisfaire de cette réponse. Avant de remonter dans sa chambre, il demande au réceptionniste s’ils utilisent du papier certifié PEFC, et si c’était le cas, de bien vouloir lui imprimer quelques documents.

Le réceptionniste répond par l’affirmative une nouvelle fois, pensant qu’il s’agit d’un nouveau club de foot, et lance les impressions demandées. C’est finalement une demi ramette de papier qui y passe. Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour garantir la satisfaction client…

Son kilo de papier sous le bras, notre formateur peut partir assurer sa formation du jour. Au programme, évaluation du processus carbone d’une entreprise digitale. Il adore inonder de papiers une boite d’informatique.

Les questions fusent toute la journée. Jamais désarçonné, notre formateur répond vaille que vaille. Ce n’est plus une formation maintenant. Il a l’ADEME dans la peau. Sa vie est régie par le système ISO.

L’avantage, c’est qu’il ne se sent jamais isolé.