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Winnie l'ourson

Le marketing est vraiment très fort. Lors d’un passage au supermarché, j’ai commencé à faire attention au packaging de certains produits. Notamment celui des produits bios de la marque Carrefour. Et quelque chose de frappant m’est apparu.

À chaque fois qu’ils le peuvent, un visage heureux, supposément d’agriculteur, figure en plein milieu du paquet. Que ce soit des flocons d’avoines, des haricots rouges ou des coquillettes, on trouve toujours ce visage souriant et engageant.

Un visage qui te dit « achète mon produit, je l’ai confectionné avec amour. Et en plus, c’est bio. ». C’est sûr que ça te donne confiance.

Et puis, en retournant le produit pour en apprendre plus sur ses origines, tu te rends compte que le miel de fleurs crémeux bio que tu viens d’acheter pour 5.50€, provient d’un mélange de miels, biologiques eux aussi, du Mexique, de Roumanie et de Bulgarie.

Et là, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Cette industrie nous prend vraiment pour des glands. Des glands bios j’espère, mais des glands quand même.

À partir de maintenant, le miel que j’achèterai proviendra d’autour de chez moi. Je le trouverai au marché ou dans une épicerie paysanne. Je le paierai le double ou le triple du prix de celui de Carrefour mais j’éprouverai la satisfaction de savoir que mon argent permet à un apiculteur de vivre décemment. Il sera au romarin, au thym, à la lavande.

Et je pourrais retourner dans ma tanière, tel l’ours mal léché que je suis.